Le général Gilbert Diendéré au premier plan (g) à côté de l'ancien ministre des Affaires étrangères Djibrill Bassolé. Ils sont les principaux accusés dans le procès du putsch manqué de septembre 2015. © AHMED OUOBA / AFP

Procès du putsch manqué 2015 au Burkina:les avocats de la défense ont quitté la salle d’audience le 30 mars 2018

Au Burkina Faso, c’est la suite du procès du coup d’Etat manqué de l’ex-garde prétorienne de l’ancien président Blaise Compaoré. Les avocats de la défense se sont retirés de la salle d’audience pour protester contre l’absence de leurs témoins. Le parquet militaire et les avocats de la défense se rejetaient la pierre sur la non-citation des témoins des généraux Gilbert Dienderé et Djibrill Bassolé. Le tribunal a estimé que la convocation et la présence des témoins incombaient à chaque partie. Plusieurs listes de témoins de la défense ont été également rejetées pour « non-respect des procédures », ce qui a conduit les avocats de la défense à quitter la salle d’audience.

Selon Seidou Ouédraogo, le président du tribunal, il ne ressort nulle part dans les textes que c’est le procureur militaire qui a l’obligation de faire venir  les témoins des accusés au procès.

Après quelques minutes d’échanges, maître Dieudonné Bonkoungou, l’un des avocats du général Djbrill Bassolé, accuse le président du tribunal. « Vous avez volontairement écarté nos listes de témoins », lance-t-il avant de demander deux mois pour les faire venir. Refus du président du tribunal. Les avocats de la défense ramassent alors leurs documents et se retirent de la salle d’audience.

« On a demandé seulement un délai pour les faire venir et on nous oppose un refus catégorique alors on a dit que nous ne pouvons pas continuer,a affirmé maître Mathieu Somé, l’avocat de Gilbert Diendéré. Vous savez que cette affaire du 16 septembre, il y a eu des réunions importantes qui ont été tenues à certains niveaux. On a cité à comparaitre des personnes qui étaient à ces différentes réunions pour les confronter afin de savoir ce qu’ils se sont dit ».

Les avocats des parties civiles ont approuvé la décision du président du tribunal et trouvent « curieuse l’attitude de la défense ». « Demander à la juridiction aujourd’hui de leur donner deux mois pour qu’ils puissent à nouveau citer, alors qu’ils auraient dû le faire dans le temps réglementaire, ça pose des questions. Ils ont décidé de quitter la salle, c’est leur droit mais pour nous, ça n’empêche pas que la procédure continue », explique maître Sayouba Neya.

Hermann Yameogo, l’un des accusés demande à son tour un report du procès afin de rencontrer ses avocats pour comprendre la situation. Le président du tribunal rejette la requête et entame la lecture de l’arrêt de renvoi.

Source:rfi.fr
31 mars 2018

Share This:

Check Also

Ville de Banfora : le Président du Faso le capitaine Ibrahim Traoré annonce une guerre de haute intensité contre les terroristes et leurs complices

 Commentaire Le chef de l’Etat burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré séjourne durant la dernière semaine …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Image CAPTCHA

*

× Comment puis-je vous aider ?