Une aide financière permettra aux familles en situation de pauvreté avec des enfants, de consommer plus de fruits et de légumes frais. REUTERS/Eric Gaillard

France: un rapport parlementaire contre la malbouffe

En France a été présenté le mercredi 26 septembre 2018 à l’Assemblée nationale un rapport parlementaire contre la malbouffe et ses conséquences sur la santé. Fruit d’une quarantaine d’auditions effectuées en quatre mois, ce travail d’enquête s’accompagne de plusieurs préconisations.

Le rapport souligne qu’il y a beaucoup trop de sel, de sucre et d’additifs dans les produits alimentaires industriels que l’on retrouve sur le marché français. Les parlementaires qui se sont penchés sur le problème de la malbouffe préconisent donc aux industries agroalimentaires de réduire la quantité de ces produits ajoutés dans les aliments transformés. Les députés recommandent également d’éduquer les enfants à bien manger, entre autres. Parce que si rien n’est fait, disent-ils, il y aura au moins 30 millions de personnes obèses ou en surpoids en France d’ici 2030.

■ Limiter les teneurs en sel, en sucre, et en graisse

Les parlementaires proposent de limiter la teneur en sel, en sucre et en acides gras saturés des aliments transformés. Par exemple, en ce qui concerne le pain, d’où proviennent 30 % des apports quotidiens de sel des Français, le rapport veut fixer une teneur maximale obligatoire de 16 grammes par kilo de farine d’ici trois ans. Alors que la recommandation de l’OMS est de 5 grammes, les Français consomment en moyenne 10 à 12 grammes de sel par jour.

Pour ce qui est des additifs tels que les conservateurs, les parlementaires préconisent de réduire considérablement le nombre autorisé. D’ici 2025, on passera de 338 additifs à seulement 48, comme c’est le cas déjà dans l’alimentation bio. L’utilisation des additifs sera également limitée dans un même produit transformé. Par exemple un seul additif par catégorie, c’est-à-dire un seul colorant, un seul conservateur et un seul exhausteur de goût.

■ Eduquer

Le rapport propose de rendre obligatoire l’éducation à l’alimentation et ce, dès la prochaine rentrée scolaire. Les repas de midi dans les cantines scolaires devront être l’occasion de sensibiliser les enfants à une alimentation équilibrée et respectueuse de l’environnement. Les parents d’élèves auront aussi leur mot à dire au sein des commissions des menus, qui seront obligatoires dans chaque établissement. Toujours pour lutter contre la malbouffe, les députés préconisent de mieux former les professionnels de la restauration collective. Les députés veulent ainsi mettre l’accent sur la nécessité d’améliorer la qualité nutritionnelle des repas qui sont servis en milieu scolaire, hospitalier, et dans les maisons de retraite.

■ Etiquettes Nutri-Score

Les membres de la commission sur l’alimentation préconisent également de rendre obligatoire l’affichage des lettres A B C D E sur les produits afin d’informer les consommateurs sur leur qualité nutritionnelle. Cet étiquetage facultatif lancé en 2017 par le gouvernement est présent sur quelques produits seulement, la grande majorité des industriels de l’agroalimentaire étant réticents à son application. La généralisation obligatoire des étiquettes Nutri-Score devrait permettre aux consommateurs de comparer la qualité nutritionnelle entre des produits de mêmes types.

■ Coupons alimentaires

Les inégalités sociales se manifestant jusque dans les assiettes, les parlementaires préconisent la délivrance de coupons alimentaires par les caisses d’allocations familiales. Une aide financière qui permettra aux familles en situation de pauvreté avec des enfants, de consommer plus de fruits et de légumes frais.

Source:rfi.fr

22 Octobre 2018

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