Appel à l’unité d’Alassane Ouattara: «Il était temps»
Alassane Ouattara, le président ivoirien, lors de la revue des troupes marquant la 57e fête de l'Indépendance. © REUTERS/Luc Gnago

Côte d’Ivoire : la reprise du dialogue politique envisagée pour le 20 Janvier 2022

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En Côte d’Ivoire, le programme du dialogue politique a été perturbé voire hypothéqué par des affaires judiciaires ciblant des responsables de l’opposition.Cependant, un nouveau calendrier a été fixé pour la reprise éventuelle de ce dialogue le 20 Janvier 2022.

Le 26 décembre 2021, le procureur de la République du parquet d’Abidjan Richard Adou avait jeté un froid dans les rangs de l’opposition. Il donnait les conclusions d’une enquête sur les violences liées à l’élection présidentielle de 2020. Son rapport dressait une liste de responsables politiques potentiellement « auteurs moraux » de cette crise électorale, dont Pascal Affi N’Guessan, Simone Gbagbo ou encore Henri Konan Bédié, rapporte RFI. Quelques jours après la reprise du dialogue politique, l’opposition y voyait une « coïncidence troublante », craignant une volonté d’affaiblir ses cadres, désormais menacés de poursuites judiciaires.

Le 5 janvier 2022, le PDCI de Bédié, et le PPA-CI de Gbagbo « s’interrogeaient » d’ailleurs « sur la sincérité du dialogue politique initié par le gouvernement ». Le RHDP regrettait que ces deux partis veuillent « se servir de ce dialogue pour s’assurer une immunité juridictionnelle et une impunité, sans toutefois reconnaître leurs forfaits ».

Sur la base de ces déclarations de suspicions mutuelles entre le pouvoir et l’opposition, le dialogue politique frise un dialogue de sourd où la tendance serait de choisir entre le dialogue judiciaire et le dialogue politique.L’un ne devrait pas exclure l’autre si la part des responsabilités dans les violences électorales de 2020 était clairement située en toute impartialité.De façon ostentatoire, le pouvoir du président Ouattara , tente de rejeter toute la responsabilité de ces violences sur ses adversaires de l’opposition , en occultant que c’est son acte de modification indue de la Constitution pour briser un troisième mandat , qui est à la base de cette crise politique.Il sied de se départir de la justice des vainqueurs,  qui consiste à accabler les vaincus de tous les péchés d’Israël.Cette logique constitue un couteau à double tranchant qui rattrape les vainqueurs tôt ou tard quand ils perdront le pouvoir.

Oscar Félix Diakité

Laborpresse.net             17 Janvier 2022

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