"L’année nouvelle annonce l’an I de mon second et dernier quinquennat. Mes rencontres avec les Burkinabè de l’intérieur et de l’extérieur, avec les Forces Vives de nos régions, avec les femmes, les jeunes, les productrices et producteurs du pays, les opérateurs économiques et les acteurs de l’économie informelle ont permis de prendre toute la mesure des nombreuses attentes formulées çà et là. Ensemble dans un dialogue fécond et respectueux, nous pouvons trouver les réponses et solutions appropriées pour l’amélioration des conditions de vie des Burkinabè, en ayant pleinement conscience des moyens dont nous disposons", dixit le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré.

Nouvel an 2021: message du Président du Faso Roch Kaboré à la nation burkinabè

MESSAGE A LA NATION DE SON EXCELLENCE MONSIEUR ROCH MARC CHRISTIAN KABORE, PRESIDENT DU FASO, CHEF DE l’ETAT A L’OCCASION DU NOUVEL AN 2021. Ouagadougou, le 31 décembre 2020
Peuple du Burkina Faso
Chers Compatriotes
Dans quelques heures, la nouvelle année 2021 ouvrira ses portes au monde entier. Pour le peuple burkinabè, c’est une année chargée d’espoir qui commence, comme pour faire oublier les souvenirs douloureux et les situations difficiles qui ont marqué l’année qui s’achève.
Ainsi que nous l’avons vécue, l’année écoulée a été jalonnée d’épreuves auxquelles notre peuple a fait face. En effet, les difficultés nées des crises sécuritaire, sanitaire et sociale n’ont pas eu raison de notre détermination collective à continuer à bâtir les fondements de notre bonheur.
C’est pourquoi, la Nation exprime par ma voix sa reconnaissance infinie à tous ses enfants qui ont payé de leur vie la résistance opposée aux groupes armés terroristes et renouvelle sa solidarité aux veuves, aux orphelins et aux parents de toutes les victimes civiles et militaires de cette guerre. Aux blessés, j’adresse mes vœux de prompt rétablissement.
Peuple du Burkina Faso
Chers Compatriotes
Au plan politique, l’acquis majeur dont nous devons toutes et tous tirer une légitime fierté, est incontestablement la tenue, le 22 novembre dernier, des élections couplées, présidentielle et législatives. Elles furent, de l’avis unanime, démocratiques et inclusives, associant pour la première fois le vote des Burkinabè de l’extérieur.
La sincérité et le sens des responsabilités avec lesquels le dialogue politique a été initié, conduit et suivi, ont permis de renforcer le consensus national sur la préparation et la tenue de ces élections, dans un contexte sécuritaire et sanitaire préoccupant.
Je voudrais saluer la classe politique, les organisations de la Société civile, les responsables traditionnels, coutumiers et religieux ainsi que toutes les personnes ressources qui, par amour pour le pays, ont contribué au succès du processus qui nous a permis d’avoir des élections apaisées.
En dépit d’un contexte national et international difficile, la croissance économique est au rendez-vous dans notre pays, grâce à une maîtrise des grands équilibres macro-économiques et à la poursuite des réformes au niveau des principales régies financières, afin d’accroître la mobilisation des ressources internes.
Ces efforts doivent être poursuivis et renforcés par la digitalisation de l’essentiel des services destinés au large public et le renforcement de l’utilisation de la technologie dans les secteurs vitaux du développement.
Au sortir du quinquennat 2016-2020, malgré des avancées notables au plan social, sanitaire et éducatif, au niveau des libertés, des infrastructures, de l’énergie et de l’emploi des jeunes et des femmes, beaucoup reste à faire.
C’est en se mobilisant comme un seul homme que nous pourrons engranger des résultats encore plus spectaculaires dans les différents domaines du développement économique et social.
Chers compatriotes
Burkinabè de nos villes et campagnes
L’année nouvelle annonce l’an I de mon second et dernier quinquennat. Mes rencontres avec les Burkinabè de l’intérieur et de l’extérieur, avec les Forces Vives de nos régions, avec les femmes, les jeunes, les productrices et producteurs du pays, les opérateurs économiques et les acteurs de l’économie informelle ont permis de prendre toute la mesure des nombreuses attentes formulées çà et là.
Ensemble dans un dialogue fécond et respectueux, nous pouvons trouver les réponses et solutions appropriées pour l’amélioration des conditions de vie des Burkinabè, en ayant pleinement conscience des moyens dont nous disposons.
Pour ce faire, nous devons, ici et maintenant, engager les réformes qui s’imposent pour améliorer la gouvernance aux plans politique, économique et social, lutter plus efficacement contre la corruption et amener les Burkinabè à aimer et à être fiers de leur pays.
L’avenir radieux du Burkina Faso, le salut de notre Nation viendront de notre capacité individuelle et collective à oser ensemble le changement porteur de paix, de démocratie, de cohésion sociale, de justice et de prospérité partagée.
Comme vous le savez, le Gouvernement vient de rappeler la nécessité d’observer les mesures destinées à lutter efficacement contre la COVID-19. C’est dans la discipline et la volonté de chacune et de chacun de nous de se protéger et de protéger les autres que nous prendrons le dessus sur cette pandémie.
De manière lucide et sereine, nous devons saisir les difficultés actuelles comme une opportunité pour gagner le pari du développement durable, dans le respect des valeurs qui ont, de tout temps, fait la fierté du Burkinabè et qui sont entre autres, le travail, l’intégrité, la dignité et la solidarité.
Peuple du Burkina Faso
Concitoyennes et Concitoyens
de l’intérieur et de l’extérieur
Dans quelques jours, une équipe gouvernementale sera constituée et va se mettre au travail immédiatement pour dérouler le programme pour lequel j’ai bénéficié de la confiance des Burkinabè pour les cinq années à venir. Les priorités sont connues et la feuille de route du gouvernement est prête.
J’en appelle au sens des responsabilités de tous afin que la noble et exaltante mission de servir le Peuple décuple les énergies des uns et des autres pour en faire de bons, fidèles et loyaux serviteurs du Peuple burkinabè.
C’est le prix que nous devons payer pour réhabiliter le politique et les hommes et femmes politiques. C’est aussi à ce prix que nous pourrons mobiliser tous les Burkinabè autour de leurs intérêts que nous devons servir, défendre et promouvoir.
Peuple du Burkina Faso
Chers compatriotes
En cette fin d’année marquée par la mise à jour et l’exigence du respect des mesures anti-COVID-19, je voudrais inviter les Burkinabè à accueillir 2021 dans la sobriété et dans le respect, aussi bien, des règles de la circulation routière que des mesures sanitaires édictées dans notre intérêt à tous.
La santé étant la condition de la vie, il faut que chaque Burkinabè soit l’artisan et le meilleur défenseur de sa santé.
J’ai une pensée pour tous les malades et les déplacés pour qui cette nuit n’est pas synonyme de réjouissance. Mes vœux de santé et l’expression de ma solidarité accompagnent les uns et les autres.
A toutes celles et à tous ceux qui travaillent cette nuit dans des établissements à feu continu, dans les services de santé, sur nos routes ou qui sont au front, pour notre sécurité, je leur adresse mes encouragements.
A chacun et à chacune des Burkinabè de l’intérieur comme de l’extérieur, à nos frères et sœurs des autres communautés qui vivent ici au Burkina Faso en parfaite intelligence avec nos populations, je souhaite une année de santé, de paix et de prospérité.
Aux amis du Burkina Faso à travers le monde, je souhaite une bonne et heureuse année 2021.
Paix et prospérité pour tous !
Que Dieu bénisse le Burkina Faso !
Je vous remercie.
L’image contient peut-être : une personne ou plus et personnes debout, texte qui dit ’Message à la Nation Ouagadougou, 31 décembre 2020 © PREFASO’
31 Décembre 2020

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One comment

  1. Il est temps de mettre fin à l’esprit de la gouvernance insurrectionnelle au Burkina Faso. Ce type de gouvernance de pression de la rue, fonctionne beaucoup plus sur des bases de mercenariat politique, avec des Organisations de la Société Civile(O.S.C) lugubres qui manquent d’objectivité dans leurs actions et qui créent trop de discorde et clivages claniques nocifs à la cohésion sociale. La loi confère un critère apolitique aux associations. Mais force est de constater que des politiciens instrumentalisent négativement des associations pour des causes politiciennes. Pour son second quinquennat, le président Kaboré ferait œuvre utile en évitant d’être l’otage d’OSC mercenaires qui divisent inutilement les Burkinabè en prétextant défendre des acquis de l’insurrection. La fronde sociale, la pyromanie, caractéristiques de l’insurrection ne constituent aucunement des acquis. Elles font plutôt du chantage pour assouvir leurs intérêts claniques au détriment des causes nationales. Il faut restaurer une gouvernance républicaine au Burkina basée sur des principes de droit et de devoir. Il faut véritablement remédier à la collusion entre le politique et les OSC censées être apolitiques. Quand des membres d’OSC font la course au gouvernement, ils se politisent et font des amalgames malsains. Les OSC font partie des contre-pouvoirs indépendants qui peuvent émettre des avis critiques objectifs sur la gouvernance .On ne saurait être juge et partie à la fois.

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