Roch Marc Christian Kaboré,président du MPP(à droite) et Simon Compaoré,2è vice-président du parti lors de la conférence de presse le 21 juillet 2015.

Régiment de la sécurité présidentielle(RSP) du Burkina : le MPP pour un commandement unique de l’armée

Reportage

 Les partis politiques burkinabè, conformément au rôle d’animation de la vie politique, d’information et d’éducation du peuple qui leur est dévolu par la constitution à son article 13, usent de cette prérogative pour donner leur point de vue sur la situation nationale. C’est ainsi que le président du Mouvement du Peuple pour le Progrès(MPP), Roch Marc Christian Kaboré au cours d’une conférence de presse le mardi 21 juillet 2015 au siège du parti à Ouagadougou, a donné la position du parti sur la situation nationale marquée par des dissensions au sein de l’armée qui ont entraîné un remaniement du gouvernement de la transition le 19 juillet dernier.

    Concernant la polémique sur la question de la dissolution ou non du RSP, le MPP  voudrait que sa position soit définitivement comprise par le peuple burkinabè. Roch Marc Christian Kaboré fait savoir qu’il ne s’agit pas de dissoudre le RSP par un simple décret. Pour le MPP,il faudrait envisager une restructuration de l’armée avec une intégration du RSP pour aboutir à un commandement unique sous la direction du Chef de l’état major général de l’ armée. Ensuite, il s’agira de voir comment effectuer le redéploiement des hommes et du matériel du RSP et convenir d’une dénomination de ce corps d’élite. Suite aux prises de positions divergentes par les partis politiques où chacun à coups de conférences de presse et de déclarations dans les médias défendaient son point de vue et fustigeaient ceux d’autres, le président du MPP qualifie ce fait d’un incident fondé sur des incompréhensions de part et d’autre sur la question du départ ou du maintien de l’armée dans la transition. Pour Roch Marc Christian Kaboré, cet incident est maintenant clos. Par conséquent, le MPP exhorte instamment toutes les composantes de la transition à un dépassement des contingences partisanes pour parvenir à une union sacrée en vue d’éviter des meurtrissures supplémentaires au peuple burkinabè et qu’il renoue avec la reprise économique dans la paix sociale, l’unité et la cohésion nationales. Le MPP apprécie la mise en accusation de dignitaires du régime déchu qui se seraient rendus coupables de crimes divers. Cette action est considérée par le parti comme une mesure qui devrait mettre fin à l’impunité et restaurer les bases d’une prise de conscience plus accrue dans le respect de la constitution et dans la gestion de la chose publique. Interrogé par la presse pour savoir ce qu’il adviendrait si des responsables du MPP, anciens dignitaires du régime déchu venaient aussi à être mis en accusation devant la haute cour de justice, Roch Marc Christian Kaboré a répondu que nul n’est au dessus de la loi. Aussi, précise t-il  que si des militants du MPP étaient traduits devant des juridictions, ils répondront.

Des journalistes à la conférence de presse du MPP le 21 juillet 2015.
Des journalistes à la conférence de presse du MPP le 21 juillet 2015.

    La sentence de la Cour de justice de la CEDEAO sur le code électoral burkinabè continue de susciter des controverses avec des interprétations diverses entre les partisans et adversaires de ce code incriminé. Le MPP note avec intérêt la décision de la Cour sur le code électoral adopté le 7 avril 2015.Il réaffirme que force et compétence reste au juge constitutionnel d’appliquer la loi et de tirer substance de toute jurisprudence nationale ou supranationale. Le MPP rappelle que la Cour de justice de la CEDEAO, dans au moins deux de ces considérants (30 et 31), suggère au juge constitutionnel de s’appesantir sur la détermination de la qualité de dirigeants au moment de l’insurrection et d’éviter « une application brutale et indiscriminée ».

        Le deuxième vice-président du MPP,Simon Compaoré qui assistait le président du parti pour la conférence de presse a insisté sur le fait que son parti tient au respect strict du calendrier électoral pour les présidentielles et législatives couplées du 11 Octobre 2015.Pour lui, il faut respecter le délai de la transition afin de permettre aux populations qui souffrent des difficultés économiques actuelles de renouer avec la relance économique sous le régime qui parviendra démocratiquement au pouvoir au sortir de ces scrutins.

     Jean KY

Agence de Presse Labor                  22 juillet 2015

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