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Billet
Du 17 au 19 Mai 2022, une mission d’évaluation de la situation sécuritaire, humanitaire et politique a été déployée au Burkina Faso.Elle dit avoir constaté sur le terrain que la situation reste toujours difficile et promet d’en rendre compte aux chefs d’Etat et de gouvernement pour une suite à donner.
Généralement, 21 coups de canon sont donnés pour accueillir des chefs d’Etat à leur arrivée dans des pays hôtes pour des visites d’Etat.Une manière singulière de souhaiter la bienvenue à des hôtes de marque.Cependant, face à la politique de l’Autruche de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sous l’impulsion démoniaque d’autorités française de continuer à maintenir des pays d’Afrique sous le joug néo-colonial,la CEDEAO a manqué de courage et de dignité pour ne pas infliger des sanctions économiques drastiques au Mali et de faire planer la menace sous les têtes de la Guinée et du Burkina Faso , suite aux coups d’Etat thérapeutiques survenus dans ces pays, en raison de la mal gouvernance et de l’insécurité.Là où la démocratie électoraliste échoue à promouvoir le développement et la sécurité selon les règles de la bonne gouvernance, l’armée de par sa légendaire discipline demeure le dernier rempart pour le rétablissement de l’ordre publique normal.Malgré les attaques terroristes meurtrières récurrentes au Burkina Faso dans plusieurs régions ,la CEDEAO n’a qu’une préoccupation, le retour à l’ordre constitutionnel normal par des élections.Si la CEDEAO et ses alliés politiques sataniques peuvent tenir des élections dans 3 mois ou 1 an sur l’ensemble du territoire burkinabè, qu’ils aillent en campagnes électorales et aux urnes dans les zones sous emprises terroristes.
La ministre en charge des Affaires étrangères burkinabè, Olivia Ragnaghnewendé Rouamba, précise que la délégation a effectué des visites de terrain dans les localités de Kaya et de Barsalogho (région du Centre-Nord) où les experts de la CEDEAO ont pu toucher du doigt essentiellement les aspects militaro-sécuritaires et humanitaires, notamment les conditions de vie et d’hébergement des Personnes déplacées internes (PDI).
Dans le communiqué final qui a sanctionné cette évaluation, la CEDEAO a réaffirmé sa volonté d’œuvrer à la réussite du processus de transition politique au Burkina Faso.
La CEDEAO dit noter que la situation sécuritaire et humanitaire demeurent toujours difficiles au Burkina Faso.
Selon toujours le communiqué final, cette mission d’évaluation constitue une étape importante dans la poursuite des consultations entre le Burkina Faso et la CEDEAO et dans l’accompagnement du processus de transition au Burkina Faso.
La suite à donner, c’est l’évidence des faits d’insécurité à régler dans l’intervalle des 36 mois !
Pour le Président de la Commission de la CEDEAO, Jean Claude Kassi Brou, cette mission d’évaluation a été très utile, dans la mesure où elle a pu constater de visu la situation.
« Le constat fait sur le terrain est que la situation sécuritaire et humanitaire restent difficiles. Il faut évidemment prendre la mesure de cette situation », a-t-il soutenu. Le rapport de l’évaluation sera soumis à la conférence des Chefs d’Etat pour suite à donner, ont indiqué les deux parties. Vingt-un (21) coups de canon des terroristes auraient pu suffire pour que la délégation comprenne la délicatesse de la situation sécuritaire ! La délégation s’est limitée à Kaya sous haute sécurité, non loin de Ouagadougou, elle aurait du aller en eau profonde ou plutôt en zone sablonneuse du sahel vers Djibo, Dori où des terroristes aiment se donner en spectacle.
L’armée burkinabè depuis l’avènement du régime de la transition le 24 janvier 2022, accomplit des progrès dans l’élimination des terroristes qui, curieusement , continuent de pousser comme des champignons.Ce qui laisse croire , que les réseaux terroristes bénéficient de soutiens financiers et d’armements non clairement identifiés.Le Mali qui a eu le courage de s’affranchir de la présence militaire ambiguë de la France, connait une amélioration dans sa lutte contre le terrorisme.Il ne faut pas être dupe, un pays dont l’économie est essentiellement alimentée par le commerce d’armes, ne souhaite pas la paix et la fin de l’insécurité car , ce sont des crimes qui lui profitent.L’armée burkinabè doit prendre ses responsabilités pour éviter le survol du territoire sans contrôle, par des aéronefs suspects de partenaires douteux de sa coopération militaire.
Bérenger Traoré
Laborpresse.net Jeudi 02 Juin 2022
